noirci, ie
part. passé (noir-si, sie) de noircir
- 1Rendu noir.
Là les blessés expirent, ou étouffés par la fumée, ou dévorés par des charbons ardents ; bientôt leurs squelettes, noircis et calcinés, sont d'un aspect hideux, quand l'oeil y démêle un reste de forme humaine
. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]Obscurci.
Tous les arcs sont tendus, les traits fendent les airs, Les cieux en sont noircis, les champs en sont couverts
. [Delille, Énéide] - 2 Fig. Assombri, en parlant des idées, de l'âme, etc.
Il [le roi à la mort du duc de Berry] avait l'âme fort noircie ; mais il était d'ailleurs peu touché, et il ne cherchait pas à s'affliger
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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3Teint en noir.
Un grand bureau dont se servait ledit défunt seigneur, en son cabinet, avec ses carrés ou tablettes sur icelui, le tout de bois de poirier noirci. Inventaire après décès de Colbert, dans Lettres, etc. de Colbert, t. VII, p. 383]
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